Rien à dire, sinon qu'après avoir lu Ravage à 15 ans, en 1985, je me suis toujours dis que vivre la fin d'un monde devait être l'expérience ultime, et voilà que mes 50 ans arrivent en pleins chaos pandémique, spectacle de tous les effondrements idéologiques dominants, révélation d'une société apeurée, indisciplinée, manipulée, paumée, qui confond dignité et papier toilette, une société atomisée, prolétarisée de tout savoir pratique et éthique, d'empathie pour son prochain, de sens commun, de sacrifice, bref une société d'enfants perdus, d'assistés gâtés par des années de consommation déstabilisantes, par la grâces d'intérêts capitalistes privés et les déresponsabilités de nos soit disant dirigeants, qui dirigent à vue, à court terme pour leur propre intérêts depuis des siècles, n'importe comment, comme des crevures opportunistes, mais bon sang, que ce cher virus finisse son ravage correctement, complètement, qu'il pulvérise tout, qu'il balaye ces errements, ces arrangements contre le réel, contre la Nature, avec méthode qu'il puisse s'exercer à faire de cette époque la dernière de ces merdiques temps libéraux, que nous puissions tout recommencer, en amour, en commun, en harmonie, en utopie!
En attendant, restons chez nous, pensons aux autres, pensons au personnel soignants, pensons à nos proches, arrêtons tout, lisons, posons nous, brûlons les écrans, et vivement la suite...
lundi 16 mars 2020